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5 conseils pour positionner son projet, avec Cécile Crécent

Le 23 mai 2024 — par Trempo

Cécile Crécent navigue entre les mondes : écrit, oral, culture, industrie... Elle se nourrit de cette riche expérience pour accompagner les artistes à parler d'elles et d'eux... aux autres. Un exercice loin d'être évident. Car nous aimerions bien rester là, la tête dans le manche ou dans le micro, espérant ne pas avoir à parler de soi. En amont de la formation qu'elle mènera prochainement, elle livre quelques tips pour démarrer l'exploration.

« Lorsque l’on débute un projet, il n’est pas évident de le définir, d’en parler aux autres. Pourtant c’est à ce moment précis que l’on a besoin de convaincre des partenaires, des prescripteurs… » démarre Cécile Crécent. Effectivement, le paradoxe ultime. Mais définir et positionner son projet artistique, c’est quoi ? Avoir une jolie bio et un kit argumentaire avec tous les mots clefs qu’il faut ? Au contraire, la spécialiste positionne l’enjeu ailleurs…

1. Prendre le temps de l’analyse

Premier mouvement : on pose l’instrument, le stylo, le clavier, et on ré-flé-chit sur ce que l’on fait. Partir de soi. « Identifier ce que l’on fait. Se rapprocher au plus près, le plus précisément, le plus clairement possible. » Allongez-vous, oui, si vous le souhaitez. « Puis l’analyser pour bâtir un discours qui casse les codes dans un secteur qui aime poser des étiquettes rapidement » invite-t-elle. Twist de départ : ne pas rentrer dans les cases, en créer de nouvelles.

2. Recueillir des regards extérieurs… 

Cécile Crécent le reconnaît : « Il est difficile de s’analyser soi même, d’avoir suffisamment de recul ». La clef : s’ouvrir au regard des autres pour recueillir leurs mots. Mais « c’est un matériau sensible, une démarche ‘touchy’ que de livrer ce que l’on compose ». La condition pour elle : créer une ambiance favorable pour ne pas être dans le jugement mais simplement recueillir ce que cela évoque. Le résultat est surprenant, témoigne-t-elle : « Il y a souvent un fossé entre ce que l’on pense raconter et ce qui est perçu ».

3. …Mais conserver la maîtrise !

Elle prévient néanmoins : « Il faut savoir écouter les avis que l’on reçoit, mais aussi faire le ménage dedans ». Transformer un projet à six en duo pour mieux tourner ? Écrire en français plutôt qu’en anglais ? « Quand on pose un acte artistique, on ne fait pas de marketing ! » partage la formatrice. Prendre le temps d’analyser et définir ce qui fait notre projet artistique permet de tenir la barre face aux marées. Et s’il est parfois nécessaire de déléguer la réalisation de sa présentation, il faut pouvoir diriger et garder la maîtrise « pour que les autres n’en disent pas n’importe quoi ».

4. Sortir des formules toutes faites.

Ce n’est d’ailleurs pas en se conformant que l’on risque de percuter les oreilles d’un·e programmateur·ice, mais plutôt en assumant ses spécificités. Pour décrire et formaliser une présentation de son projet, la formatrice conseille d’« éviter de s’inscrire dans des stéréotypes et clichés ». Exit les expressions convenues et les formules bateaux, les « artiste authentique et singulier » ou la « musique d’ici et d’ailleurs »… L’enjeu est de trouver les images mentales et les mots qui sont suffisamment évocateurs pour interpeller. Et si votre musique fait penser à « un champ de coquelicots sous la pluie » alors oui ! « Dire à sa manière, avec sincérité, est ce qui permet de convaincre » éclaire la spécialiste.

5. Proposer des images précises et évocatrices

Cécile Crécent invite également à être le ou la plus précis·e possible. Pour cela, elle passe par le jeu. Par exemple, si l’on prend l’expression « Martin, cet homme d’âge mûr » : quel âge a-t-il d’après vous ? Sans doute votre voisin·e aurait-il/elle un autre avis… Cela s’applique également aux références : par exemple, où se situe précisément l’analogie entre votre projet et tel autre groupe ? 

« On peut avoir la même couleur de voix qu’un·e artiste tout en jouant un style différent »

Ainsi, elle propose de choisir des images évocatrices plutôt que des mots valises. Qu’est-ce que cela donne ? Plutôt que de vous présenter comme “un groupe de rock indé aux textes poétiques, inspiré de Patti Smith”, on peut suggérer l’image “d’un champ de coquelicots sous la pluie” et “une voix chaude et nuageuse scandant des textes exaltés et orageux à la manière d’une Patti Smith…”

S’il existe des outils pour peaufiner ses éléments de présentation, l’important pour Cécile Crécent est avant tout d’assumer ce que l’on fait. Finalement, tout simplement : s’affirmer. Et ainsi se démarquer. À travers un processus permettant de se sonder avec précision, elle invite à mieux cerner son projet artistique pour oser en parler, avec les mots les plus justes.

Rédaction : Julie Haméon · Photo : Jean Marie Jagu

Prochaine formation avec Cécile Crécent :

Définir et positionner son projet artistique
Les 16, 17 et 31 octobre 2024 (3 jours / 21h)
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